Gnomes Inc.
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Alfred
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Les chroniques d'Alfred Merkalor Empty Les chroniques d'Alfred Merkalor

Jeu 10 Fév 2011 - 17:30
C'est quoi ce bazar ? Je fais le ménage ici et je pose mes premiers pas. J'ai écrit un journal, dans le pa... dans le futur. Bon, j'ai retrouvé que les premières pages, mais la suite viendra, un jour. Surement...

En attendant, si vous m'aviez oublié, voilà de quoi vous remémorer quelques souvenirs. Car oui, vieux ou d'un autre temps, peu importe, je suis de retour ! Et c'est pas pour vous jouer quelques mauvais tours...

_________________

CHAPITRE PREMIER : La Naissance d'un Guerrier


Bonjour, mon nom est Alfred Merkalor. Je suis un gnome. Enfin… Techniquement. Un gnome de la grande cité perdue puis retrouvée de Gnomeregan, des contrées de Dun Morogh, sur les terres d’Azeroth. Un monde qui me parait si lointain aujourd’hui, que je me perds un peu dans mes souvenirs. Un gnome comme les autres. A priori.

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Oui, c'est moi. Je ne suis qu'un gnome, désolé de ne pas correspondre à vos standards de beauté !

J’ai grandi dans les murs de la cité mécanique, enfouie dans les montagnes, jusqu’à ce qu’un jour, l’un d’entre nous, le dénommé Thermojoncteur, un être complètement malade, a décider d’usurper le pouvoir à notre Grand Bricoleur Mekkanivelle. Et pour se faire, il a lâché dans la cité un genre de gaz mortel qui ont transformé tous les miens, ou presque, en zombie. Les lépreux qu’on les appelait. Dont mes parents, du moins, je le supposais. Oui, parait que je suis un “héros”, et tous les héros ont débuté leur vie avec un destin tragique. C’est écrit dans les lois de la convenance du destin. Va falloir que je les pose sur papier un jour, ces dîtes lois. Je commence à en connaitre un rayon.

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La grande salle de Gnomeregan, crépitante de technologie, mais aujourd'hui empreinte d'une aura nauséabonde.

Fort heureusement, nombre de mes pairs ont réussis à s’enfuir de la cité, ou comme moi, se trouvaient déjà à l’extérieur, par “chance”. Mais notre désarroi et notre tristesse étaient grands. Notre Grand Bricoleur s’est installé dans la grande ville des nains, Forgefer, ainsi que bon nombre d’entre nous, tandis que les enfants comme moi ont plutôt été conduit dans les plaines enneigé de Dun Morogh, dans des orphelinat ou des auberges et autres joyeusetés du genre. Je connaissais ses plaines. Je les avait traversées de nombreuse fois avec mon père. Pour aller sur le grand lac gelé des plaines, ou encore, à Forgefer, pour chercher des fournitures pour les inventions incroyables de mon paternel. Vous saviez qu’il avait inventé le premier moteur à eau de tout Azeroth ? Mais évidemment, les lois du commerce, imposé par ses escrocs de gobelins ont empêché son invention de s’imposer aux yeux du monde… son “Merkalor”, moteur en arcanite qui transforme l’eau en “or”, petite alégorie prétentieuse mais qui nous a donné ce nom de famille peu commun. Oui, nous les gnomes, nous pouvons changer notre nom de famille à la majorité, si l’on arrive à inventer une machine ou un objet digne de ce nom. Et non, je n’aurais jamais eu le temps de prouver mes valeurs d'inventeur à qui que ce soit. Disons que ma vie s’est vu attribuée un destin un peu plus compliqué.

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J’ai grandi, donc, entouré de nains et quelques autres gnomes dont je n’arrivais plus à m’attacher. Trop de peine et bien trop de frivolités de leur part, la vie était dure, nos parents étaient morts, à quoi bon s’amuser à faire semblant ? En plus, les machineries de la cité étaient bien loin, elles ne nous tenaient plus au chaud, et il ne restait que les feux de cheminée de la taverne de Kharanos, là ou je travaillais pour quelques pièce de cuivre afin de survivre dans des conditions plus que molassonne. La “Nouvelle-Brikabrok” était loin d’exister à l’époque. Cela mettrait encore quelques années avant que les gnomes d’Azeroth se rebatissent un semblant de chez eux. J’hébergeais alors dans l’orphelinat du coin, même si je devais bientôt être trop grand pour m’y laisser vivre. Mais peut-être qu’il me fallait ce coup de pied aux fesses pour me bouger de là et vivre pleinement ma vie. Je refusais les frivolités des autres, mais je vivais une vie bien inutile, quel paradoxe. Je laissais ces bougres de nains se moquer de moi gentiment, et je bougonnais sur ma vie et mon triste sort à qui voulait bien l’entendre.

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Maêlle et moi-même, dans nos premières aventures.
Puis un jour, je suis tombé sur cette gnome, avec des cheveux blanc d’une pureté que je n’avais jamais vu. Ou plutôt, s’est elle qui est tombée sur moi. Un sourire joyeux et une conviction que la vie valait le coup d’être vécue. C’était tard dans la nuit, je nettoyais quelques tables pleine de bière lorsqu’elle a débarqué, qu’elle s’est décagoulé lentement, ou alors c’est le temps qui avait décidé de ralentir drastiquement pour me faire profiter de la vue et de l’occasion. Je ne savais pas pourquoi sur le moment, mais nous avons parlé, rit même, alors que j’abusais de sarcasme, comme à mon habitude, pour décrire la morne vie du coin. Mais elle, elle ne s’appitoyait pas, et il y avait quelques choses de tellement naturel à parler avec elle, que mes jérémiades se transformaient en blagues. Je compris pourquoi plus tard, même si comme un imbécile, je croyais tomber amoureux. Mais, tomber amoureux de sa propre soeur, c’est bon pour les troggs. Oui, ma soeur, ma demi-soeur pour être exact. Mais je me confronte ici à toute les lois de la narration, car j’ai appris cet état de fait qu’une année et demi plus tard. J’ai encore des frissons de cette époque. Non, il n’y a jamais eu de … enfin, ne m’obligez pas à l’écrire ! Même si ça ne s’est jamais produit, c’est répugnant quand même ! J’appris tout de même ce soir-là qu’elle avait échapée de justesse à la mort lors de la chute de Gnomeregan, que sa mère avait réussi à la conduire à l’extérieur, donnant probablement sa vie pour elle, elle n’en savait rien, mais elle ne se montrait aucunement triste. Elle était juste fier. Et que suite à cet incident, une elfe avisée l’avait secourue, comme si elle s’était attendue à la recueillir. Et que depuis lors, elle vivait entouré d’Elfes faisant cinq-six fois sa taille, dans le grand arbre de Darnassus. Quand elle décrivait les lieux, je n’avais qu’une idée en tête, y mettre les pieds un jour. Elle était revenue dans la région pour une sorte d’apprentissage de la magie, ou quelques choses du genre. Une jeune magicienne. Tout ce que je n’étais pas. Mais soit, les arcanes étaient quelques de connus chez nous, et c’était encore plus fun pour certains, quand on mélangeait cela à la science. La gnome savait que les gnomes n’évaient plus toute leur grandeur, et pour cause. Mais, sans s’encombrer des détails, elle m’avait expliqué qu’on lui avait soumis de revenir ici, de passer par la Vallée des Frigères pour y suivre ses premieres formations. Les elfes ayant, j’imagine, décelé rapidement qu’elle était capable d’utiliser la magie avec soin. Et pour la suite, je ne la connaitrait pas, pas ce soir là en tout cas. Il était déjà tard.

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La terrasse des artisans de la ville de Darnassus, où Maêlle a été recueillie.

En me couchant (seul, je précise de nouveau au cas où) j’ai eu comme le coeur gonflé d’espoir. Comme un besoin inconcevable de quitter ce patelin, d’arrêter de me plaindre de ma situation et d’affronter le grand jour. En pleine nuit, autant vous dire que la tâche était délicate. Je n’en ai pas dormi d’ailleurs, excité de découvrir que malgré cette fichu tristesse, je pourrais trouver le moyen de vivre. Après tout, les nains, entre deux moqueries, n’arrêtaient pas de me dire que j’étais un grand gaillard, pour un gnome. Que je pourrais soulever des cailloux sans peine et que je pourrais probablement foutre sa raclée à n’importe quel trogg qui passerait par là. Les troggs, ce sont ces êtres tout poilus, très moche, mais aussi très costaud, qui ont profité du bazar de Gnomeragan pour envahir tout un quartier de la cité. Les dortoirs notamment, ou les communs, comme on les appelait. Je frissonne encore à l’idée qu’une de ces sales bêtes aient pu dormir dans mon lit ! Je vous assure, je n’émet aucun délit de sale gueule. Certes, ils sont moches, mais j’ai l’assurance aujourd’hui qu’ils sont cruels et dépourvus de la moindre intelligence, et surtout, qu’ils ont tué bon nombre des miens. De quoi me mettre en rogne ! A l’époque, je n’avais entendu que des rumeurs sur la présence de ces bêtes sauvages, rumeurs nous remontant de la “zone propre”, seul quartier encore intact de la ville, que les vapeurs toxiques n’avait pu atteindre. Mais je m’égare… Cette nuit là donc, je rêvais. Tout éveillé que j’étais. Je rêvais devenir le plus grand gnome guerrier qu’Azeroth ait connu. Je rêvais que je ne me plaindrais plus de ma condition, que je ne serais plus jamais triste. Une nuit pleine de naïveté, certainement. Mais elle changea ma vie. Le lendemain, la jeune gnome était partie. Oui, ma soeur. Maêlle qu’elle s’appelait, j’avais un peu oublié de vous le dire. On me raconta qu’elle était partie pour l’est, pour la vallée des troggs, ou quelques choses comme ça. Oui, encore les troggs ! Je sentais en moi le besoin insoutenable de m’y encourir. Ce besoin allait faire basculer mon destin de manière irréversible. J’enfilais une vieille armure de maille, je m’armais d’une vieille hâche émoussée. Je demandais à mon vieil ami nain, Chamrock, le seul ami dont je puisse me souvenir de cet époque, si il ne voulait pas m’accompagnait au moins jusqu’à la porte est de Dun Morogh. Sabre, son loup des plaines gelée, fouettait sa queue et me lêchait les babines. Puis je me pris un sermont, comme quoi j’étais trop jeune et trop impulsif, que je me ferais tuer et qu’il me fallait m’entrainer auparavant. Seulement, avais-je le temps de m’occuper de tout ça ? La voyage ne formerait-il pas mon entrainement ? On s’est quitté fâché. Et Sabre gémissait, les pattes sur le museau. J’ai eu quelques regrets à l’époque. Mais j’ai armé mon courage et ma conviction. J’ai pris quelques broutilles que j’avais laissé à l’orphelinat, comme cette gnomographie de mes parents. J’ai acheté quelques vivres avec le peu d’argent qu’il me restait, et j’étais fin prêt à partir.

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Le lac gelé de Dun Morogh. Au loin, on peut apercevoir les vapeurs toxiques qui s'échappent de la cité enfouie de Gnomeregan...

Une dernière émotion m’arrêta vivement dans mon élan. Je devais au moins leur dire aurevoir. Bien sûr, je ne pourrais jamais retourner à l’intérieur de Gnomeregan, les gnomes à l’entrée m’en empêcherait. Je n’avais même pas pu me rendre à la zone propre une seule fois. Trop dangereux qu’ils disaient, et que nous, les jeunes gnomes, on était l’avenir de notre race et qu’on ne pouvait décemment pas risquer nos vies. M’enfin quoi ? Les gnomes, ça peut vivre quatre cents années ! Et y’avait tout un tas de gnomes âgés qui vivaient dans la capitale naine et qui avait encore genre deux-cents ans pour faire des gosses ! Mais soit, je n’avais plus qu’une autre option. Celle du lac gelée, là où j’ai passé quelques moment avec mon paternel, comme je vous l’évoquais plus haut. Il voulait, lui aussi, que j’aspire à autres choses que les murs de la cité. On allait pêcher là bas, dans le calme des plaines, évitant soigneusement les loups et bêtes sauvages. Les gnomes avaient ce talent naturel pour se faire discret. On avait aussi le talent incroyable de se faire remarquer. Il suffisait de choisir le bon talent au bon moment. Ah, mon père... Il avait un coeur immense, et il voulait tellement faire profiter au monde de l’ingéniosité des gnomes. Il me vantait sans arrêt les atouts de son moteur à eau, de la puissance et de la propreté de ce dernier, me rappelant avec une certaine colère contenu par un calme impressionnant, que les gobelins, eux, vivaient et s’étendaient dans le monde extérieur, avec leur machine crasseuses et dangereuses, autant pour les gens que pour la nature. Ironique, quand on pense que l’ingéniosité des Gnomes les avaient conduits à leur perte. Mais il m’avait inculqué son optimisme, l’espoir qu’un jour tout serait encore meilleur. J’avais du mal à m’imaginer comment les choses pouvaient être meilleures à l’époque. Et pourtant. Aujourd’hui c’était une pensée si comfortable, si apaisante, et pourtant si dur à entretenir. Je m’étais donc rendu au lac, peut-être une dernière fois pensais-je. J’observait ce silence, ce calme, cette brise glacée, je pleurais un bon coup parce que j’ai toujours été un gnome trop sensible, je leur disais adieu, à eux, ces pauvres ères piégés dans une cité en déclin. Ils étaient morts, il fallait que je me fasse une raison. J’essuyais mes larmes et je partis sur les routes. Regardant derrière moi le lac, et cette bonne vieille Kharanos, observant la porte de Forgefer qui s’élevait au loin, sur ma gauche, et je visais tout droit, vers l’est. Le coeur gonflé d’un besoin immense de vivre.


Dernière édition par Alfred le Sam 11 Aoû 2018 - 3:08, édité 6 fois
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Lun 12 Sep 2016 - 15:09
Comme le précédent paragraphe, ceci relate mes premières aventures... (établies sur le serveur Conseil des Ombres, à l'époque).
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Suite des aventures d'Alfred, là où je les avais arrêté dans le premier topic (fraichement actualisé). La suite sera composé de plusieurs élipses et se focalisera sur des évènements précis ou des périodes au sens plus large... Mais avant de parler de la suite qui n'arrivera certainement pas avant un an (xD), vous pouvez déjà découvrir le chapitre 2 !
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CHAPITRE DEUX: A la poursuite de son Destin



Le souffle épique qui m’enlaçait joyeusement au fur et à mesure de ma progression, se faisait de plus en plus discret. Ou timide. Comme si finalement, l’épique s’étale bien mieux dans les pages d’un vieux grimoire remplit d’histoire complètement folles sur des guerres entre orcs et humains, que dans l’esprit d’un jeune gnome en pleine recherche de soi. Je ne sais pas pourquoi je pensais à ça. Mais l’idée, là, tout de suite, de tomber sur une armée d’orcs sanguinaires, me glaçait d’effroi. Ca ou la température de Dun Morogh. J’hésite encore. Dans tout les cas, cette idée était tout bonnement ridicule, puisqu’on nous étions en temps de paix, et que les remparts naturels de la région, n’avaient jamais été franchi par une horde d’orcs sanguinaires. Je dis pas, un ou deux, peut-être un bataillon un jour, mouais, il fallait clairement que je révise mes cours d’histoires, mais toujours était-il que je n’avais jamais eu l’occasion de croiser l’un de ces orcs sanguinaires. D’ailleurs, je n’en étais pas vraiment certain, même à l’époque, que les orcs aimaient le sang. Mais quand on est un jeune gnome, on est suffisamment naïf pour avoir le doute.

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L’étendue est de Dun Morogh.

Je pensais à tout et n’importe quoi parce que je ne m’étais jamais retrouvé seul avec moi même, mon cabat, mes quelques provisions et ma vieille tente déchirée, à traverser des étendues enneigées et vastes, sans réel autre but précis que celui de “découvrir le monde”, et espérer tomber par hasard sur une gnomette rencontrée la veille. Alors du coup, j’imaginais des horreurs, pour passer le temps. Une traduction littérale de mon angoisse et du poids de ma solitude. Je regardais circonspect ma vieille rondache en bois qui me faisait office de bouclier. La petite hâche émoussée qui me faisait office d’arme. Mais qu’est-ce que j’étais donc en train de faire ? Je revoyais Chamrock me sermonner avec aplomb, ce qui m’agaça et me rappela à ma fierté et je chassais ces piètres pensées de mon esprit (parcequ’être fier et présomptueux, c’est mieux que d’être réfléchit et prudent, enfin, l’histoire me donna raison, c’est ce qui compte). Je voyageais, toujours droit vers l’est, saluant les quelques nains de passages. Certains étaient un poil curieux, se demandait, en riant, avec leur air d’imbéciles heureux, ce qu’un gnome comme moi faisait dans le coin, tout seul, que Forgefer était de l’autre côté de la vallée, et ce genre de futilité que je connaissais par coeur. Je n’avais pas grandes réponses à leur donner si ce n’est que j’avais des choses à faire au Loch Modan. Je me suis inventé une histoire: je racontais que j’avais rendez-vous avec un grand maitre d’armes qui m’apprendrait le maniement des épées et des hâches. Et que le voyage faisait partie de mon initiation. Cela amusait mes interlocuteurs et la majorité passait outre. Je n’allais tout de même pas leur raconter que je pourrais après un rêve que m’avait inspiré une fille. D’ailleurs, ni même que je courrais après la fille en question. Si en plus j’avais su qu’elle était ma soeur, j’aurais certainement menti un peu plus sur mon histoire. Sans compter que tout gamin que j’étais, j’avais déjà une indécrottable fierté !

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La Vallée des Frigères, aussi froide qu’elle y parait !

J’adorais m’inventer des histoires. Mais je n’avais pas pour habitude de les raconter aux autres en les présentant comme une vérité. Une partie de moi voulait que cela soit vrai. J’aspirais tellement à vivre une vie différente que celle qui se profilait devant. Se raconter des histoires, n’est-ce pas la première étape de l’accomplissement d’un rêve, ou d’une idée ? Qu’est-ce qu’une envie si ce n’est une histoire qui n’a pas encore été écrite ? Je voulais vraiment vivre par moi même, je voulais vraiment devenir un guerrier gnome. J’étais las des moqueries, j’étais las de la morne vie de Kharanos. Cette histoire était mon point de départ. Et qui sait, peut-être que je rencontrerai un maitre guerrier sur le chemin. Non pas que je n’avais pas déjà reçu un entrainement rudimentaire, dans la Vallée des Frigères, comme tout les jeunes de mon âge, et comme Maêlle il n’y avait pas si longtemps. A notre époque un peu frileuse, de paix maintenue par de grands politiciens charismatiques, en équilibre au dessus d’un gouffre béant de peur et d’incertitude, il fallait soit disant s’armer par prévention. Avec les orcs de Kalimdor, les Elfes de la nuit qui sortaient de leur ombre, et les “réprouvés”, des morts ramenés à la vie par je ne sais quel diableries, j’imagine qu’il y avait de quoi avoir peur. Si l’idée de me battre contre un orc sanguinaire me terrorisait, j’étais tout de même vachement plus curieux de découvrir ce qu’était vraiment un orc, ou même un réprouvé ! Ne serait-ce que pour voir si ils existaient ! La peur et la méconnaissance d’autrui nous laisse imaginer le pire. Une imagination enrichie d’histoires colportées et frelatées d’humains en humains, d’humains en nains, de nains en nains, et de nains en gnomes. Un genre de gnomophone trogg, où l’on ne comprenait rien des trois quart des mots qui en sortent et dont on interprèterait le reste. A y réfléchir, ces histoires étaient tout au plus, aussi véritable que mon histoire de maitre d’armes à retrouver.

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Les statuts à l’entrée du Loch Modan

Quelques jours de marches suffirent pour atteindre le Loch Modan. Les grands edifices de pierre qui s’étendait pour afficher l’entrée de la région étaient vraiment impressionnants. Là se présentait devant la vallée des Rois, des statuts gigantesques, quoi que quelques peu défraichies, qui m’observaient avec hauteur et applomb, même si elles représentaient des nains ! Cela me faisait oublier les quelques embûches rencontrées plus tôt. Une ou deux meutes de loups sauvages affamés, un ours qui voulait faire de moi son encas… Rien de bien extra-ordinaire vous me direz. Ca doit arriver tout le temps aux jeunes aventuriers. Disons qu’il me fallait au moins ça pour constater que ma hache était vraiment émoussée et que ma rondache en bois n’avait rien de solide. Oh, et que je savais courir vite aussi. Vite. Très vite ! Il faut dire que ce n’est pas le poids de l’équipement rudimentaire que je portais qui me ralentissait, j’étais habitué à pire. Les tonneaux de bières de Kharanos n’était pas petit, ni léger. Du moins quand on devait les rouler jusqu’à la réserve et encore moins quand on les avait bu. Enfin, vous connaissez la réputation des nains, elle n’est pas à refaire et n’est plus à vérifier. Toujours est-il qu’avoir laissé derrière moi le froid et l’hiver éternel de Dun Morogh m’apportait bien plus de satisfaction que je ne l’aurais pensé, au delà des quelques bêtes affamées croisées plus tôt. Non pas que le froid soit véritablement gênant quand on y est habitué. Mais tout de même. Je n’avais plus la chaleur mécanique de notre cité de Gnomeregan, et la cheminée de taverne, ce n’est pas vraiment comparable, sauf si on plonge les mains dedans. Et là, je quittais la petite Vallée des Rois et remontait doucement le sentier arpenteux qui s’élevait aux abords du grand lac du Loch Modan, et j’apercevais le soleil qui tronait à l’horizon, au dessus des quelques arbres verts, dépourvus de neige, je ressentais sa douce chaleur, un air vivifiant et non incisif venait me carresser le visage. C’était agréable, en plus d’être un spectacle ravissant. Le soleil se réflétant sur le grand lac, une vision à perte de vue, qui s’étendait dans toute la vallée du Loch. Jusqu’au grand barrage dont nous apercevions la promenade, d’ici. Je voyais aussi les cheminée de quelques toits de batisses aux abords du lac, et d’après mes connaissances, il devait s’agir de Thelsamar. Un autre village nain, je pourrais m’y arrêter et m’y sentir comme “chez moi”. Presque.

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Le village de Thelsamar

Mais s’était sans compter sur les âffres du destin. Je pivotais sans raison sur ma droite pour regarder cette montagne et cet autre sentier qui s’étendait, perçant entre deux rochers, dans son flanc. Je voyais un vieux paneau pourri, qui indiquait “DANGER - TROGGS”, avec de vieilles barricades faites de bois taillés. J’hésitais. Me lancer directement dans la mêlée avec quelques jours de marches dans les pattes, ce n’était sûrement pas une bonne idée. Et c’est là de nouveau que j’entendais encore ce bon vieux Chamrock qui d’un coup, semblait avoir beaucoup plus de sens et de convictions que les fois précédentes. Je déglutis un peu, me disant que Maêlle avait l’air de quelqu’un de prudent, qu’elle n’aurait certainement pas été dans la gueule du loup avant d’être passé au village. Elle avait, tout au plus, une demi journée d’avance sur moi, et je n’avais pas trainé non plus. Elle était inexpérimentée, pour ce que j’en savais, elle n’aurait certainement pas abusée de téléportation pour arriver plus vite à destination. Alors j’emboîtait pas vers le village. Mais je fus vite retenu dans mon élan par un bruit d’explosion et d’une lumière éblouissant éclairant le fameux sentier. Puis des cris. Pas des cris de détresse, détrompez-vous. Des cris légèrement irrité et colérique, qui sommaient à quiquonque voulait l’entendre, qu’ils devaient reculer sous peine d’être congelés sur place !

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La Vallée des Troggs

C’était la voix de Maêlle, j’en étais sûre ! Je n’hésita pas une seule seconde, je déguénai ma hache et je fonçait à tout bringue vers le sentier. Il était bien plus court que je ne l’aurais cru, il débouchait sur une grande clairière. Une clairière infestée de troggs. Si la majorité d’entre eux vaquaient à leur immondes occupations, quoi qu’elles aient pu être elles étaient forcément immondes, une minorité d’entre eux fonçaient droit sur une gnomette résolue à geler une bonne partie d’entre eux. Elle ne semblait pas vraiment en détresse, quoiqu’un peu égarée, puisqu’elle tenait une carte dans la main droite, jetant des coup d’oeils dessus, alternativement avec le menace grinçante et tambourinante de plusieurs troggs qui galopent. Oui, je sais, c’est un mélange subtil de son. C’était aussi mon tour de le faire ! “A l’assault, nom d’un gnome” ! Je ne sais pas ce qui me pris, mais je cria aussi fort que possible pour attirer l’attention. L’un des troggs stoppa son élan, me regardant avec surprise en même temps qu’il fut frappé d’un éclat de givre en plein torse. Il fut encore plus surpris, ce qui est franchement indescriptible sur la tronche d’un trogg agonisant, quand il s’écroula au sol. Les autres hésitèrent. Je jettais un oeil à Maêlle qui me regardait elle aussi avec surprise, bien qu’un poil hésitante elle aussi, elle regarda les troggs de nouveaux. L’hésitation chez un trogg, c’est aussi rare et temporaire que des éclats de génie dans ce qui leur sert de cerveau, si ils en avaient un. Je n’avais pas encore disséqué de troggs jusque là. J’en comptais bien quatre, plus deux autres, légèrement morts pour l’instant. Je courrais toujours, il y avait bien cinquante mètres qui nous séparait d’eux, je dépassais Maêlle, mais je vis un autre éclat de givre prendre un pied d’un des idiots, qui se fracassa au sol et entraina son suivant dans sa chute. Plus que deux, enfin, à peu près. Je chargea tout ce que je pu sur le premier venu, il ne vit pas le plat de ma hache s’abattre sur lui à toute vitesse. Je cru voir un dent volait, ou alors était-ce un éclat de ma hache ? Tandis que l’autre trogg se focalisait toujours sur Maêlle, je voulu me précipiter sur lui quand l’autre, après avoir recalé sa gueule dans une position plus naturelle, du moins, je suppose, me choppa par le col pour me stopper dans mon élan et me flanqua au sol. Par réflexe, un réflexe que je ne me connaissais pas d’ailleurs, je leva ma rondache qui se brisa en deux dès que le premier coup de gourdin du trogg. Se fut suffisant pour me protéger du coup, je roula sur le côté et à mon tour, plaça un coup de hache sur le tibia gauche de mon assaillant, ou étais-je l’assaillant ? Je ne savais plus trop. Il poussa un cri lui aussi indescriptible, et je me senti très très idiot à mon tour quand je me rendi compte que je n’arrivais pas à retirer la hache de la bestiole. Et je voyais Maêlle qui, avec une grace et une aisance infinie, bien que pour le coup, une légère terreur au fond des yeux, transforma le dernier trogg en mouton. Juste comme ça. L’autre se roulait par terre à mes pieds, la hache toujours plantée dans le tibia, et je me rappelai des deux autres, juste chus mais pas mort, qui, dans des grognements indélicats et certainement bourrés de jurons troggs, s’étaient relevés et se trouvaient à deux mètres de moi. Oups. “Baisse toi”, s’écria Maêlle. Instectivement, je l’écoutai, et je senti un chaleur assez lourde me passer au dessus de la tête, je releva celle-ci, et je fus cramoisi par l’explosion du contact entre la boule de feu de la jeune mage et le plus avancé des deux troggs qui s’apprêtait certainement à m’embrasser de manière purement amical. Il fut expédié sur son copain et prirent feu de concert dans un spectacle ahurrisant de couleur, variant entre le noir de leur poils cramé et le jaune vifs des flammes. Inutile de vous parler de leur cris. Dans tout les cas, Maêlle ne maitrisait visiblement pas que la glace. Aussitôt, je me releva, je laissa délibérément ma hache là où elle avait décidé de finir sa vie et je courus en direction de Maêlle. “Par là”, m’écriais-je en la voyant hésiter, “Là où il n’y a aucun troggs !”. Elle était toujours avec sa carte branlante au bout de ses doigts, et je pointait en direction du sentier menant à la Vallée des Rois. “Oh, merci !” me fit-elle dans un sourire gêné, hochant la tête tout en se précipitant à ma suite, comme si la politesse était en ce moment précis, la chose la plus importante au monde.

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Un trogg… dans toute sa, hum… splendeur !

Nous courrâmes tout notre souffle, jusqu’aux abord de la petite forêt qui longeait Thelsamar. Le bruit des troggs en pagaille se calmait doucement, au loin. Je n’avais guère eu le temps de vérifier, mais je pense que notre petite altercation et les quelques cris qui en découlèrent avaient logiquement attirés certains de leur congénères qui vaquaient dans la vallée. Je ne sais pas si ils étaient capable de suivre une piste, mais un mouton, des troggs gelés et une hache émoussée allez certainement leur laisser suffisamment de question pour tenir occupé leur petites têtes au moins trois jours durant. Je regardais Maêlle, toute essouflée, s’appuyant contre le tronc d’un arbre, elle me regardait en retour, l’air embarassé, et j’éclatais de rire. Juste comme ça. Déroulant le fil des évènements, réalisant ce qui venait de se passer, constatant avec amusement que j’étais mis tout aussi en danger qu’elle, si ce n’est plus, et qu’elle m’avait plus sauvé la vie que l’inverse. Elle me rendit mon rire, entrecoupé de deux trois sifflements, mais avec ce petit sourire radieux, qui me rappelait, sans même le réaliser vraiment, le mien.
“Je ne pensais pas que tu maitrisais autant de sorts !”, fis-je, bêtement impressionné. Elle se mis à compter, je le vis à cause de sa moue pensive, et elle posa la question, juste sur le ton de la plaisanterie, “Parce que trois, c’est beaucoup ?”. Je ris de plus belle, réalisant la bêtise de ma remarque.
“Excuse moi, je n’ai jamais vu une mage à l’oeuvre avant ce jour ! A part deux trois démonstration artistique j’entends…
_ Des démonstrations artistiques ?
_ Heu oui, tu sais, comme pour la fête des brasseurs ! Les mages gnomes du coin se mettent en rond et s’amuse à faire des flammes pour accompagner nos artificiers !
_ Hum, ça à l’air amusant ! Je ne connais pas la fête des brasseurs !”
Je réalisais que Maêlle n’était pas coutumière de la vie des nains. A vrai dire, je ne l’étais pas tellement non plus. Je l’étais par défaut, forcés par les hasard de la vie, bien que c’était déjà beaucoup plus qu’elle. Comme je me mis à imaginer ce qu’elle pouvait connaitre, comme fête, chez les Elfes. Puis elle coupa court au sujet.

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Quelques heures après cette discussion… Alfred et Maêlle se prélassent (ndf: ce screen est grotesque mais c’est un des rares screens authentique de l’époque jouée et romancée ici ! Et il me fait marrer en plus !)

“Excuse moi, Alfred, je suis désolé de t’avoir mis dans le pétrin.
_ De quoi tu parles ? C’était génial ! J’ai eu l’impression d’être l’un de ses guerriers dans une bataille épique ! C’est tout ce que je voulais tu sais !”, elle me regarda à la fois amusée et perplexe.
“Ahah, quel enthousiasme ! Mais, qu’est-ce que tu faisais là bas de toute façons ? Je croyais que tu vivais à Kharanos !
_ Oh, je…”, je ne pouvais décemment pas lui dire que je la cherchais, même si ce n’était que la moitié de la vérité. “J’avais des vivres à livrer à Thelsamar !”. Encore une histoire… Pourquoi je raconte des histoires ?
“Oh, je pensais que tu m’avais suivi !
_ Ah... “, quel imbécile, pensais-je.
“En tout cas, tu es tombé à pique, j’étais complètement perdue ! Je flannais, je regardais en l’air et pouf, des troggs sont apparu devant moi.” Elle souriait un peu bêtement, visiblement très génée de sa mésaventure. Perdue, pensais-je, mais il n’y a qu’un chemin pour se rendre à Thelsamar, comment a-t-elle pu se perdre ? Elle m’avait tellement impressionné leur de notre petit combat, que je ne m’imaginais pas un seul instant qu’elle ne pouvait avoir aucun sens de l’orientation. Et j’étais encore loin de la vérité. Mais ça faisait partie des choses qui me restait à découvrir chez Maêlle, et certainement pas la plus importante. Puis, comme si elle réalisa mon mensonge, elle rajouta, “Mais, tu venais donner des vivres aux troggs ? Et où est ta cargaison ? T’es venu en Mécanotrotteur ?
_ Heu… J’ai tout perdue dans heu… en fait…
_ Oh non, je suis désolé, c’est de ma faute, tout est encore dans la vallée c’est ça ? Tu as du tout laisser là bas pour me sauver et …
_ Non, non. Ne t’inquiète pas. En plus, crois moi si je te le dis, c’est toi qui vient de me sauver. A plusieurs reprises même !
_ Oh… Mais tu as dis “A l’assault, nom d’un gnome” ! C’était très héroïque, et un peu fou de ta part, alors j’ai cru que… Comment je t’ai sauvé au juste ?” demanda-t-elle un peu perplexe. Etait-elle sérieuse ?
“Tu n’as pas vu ce qu’a fait ta boule de feu ?, fis-je, légèrement décontenancé.
_ Aie, si, c’était horrible. Je ne voulais pas la faire si grosse !
_ Pas si grosse ? Mais c’était incroyable ! Et tout ces troggs que tu as stoppé dans leur courses, je me serait fait massacrer ! Ma hache a pu donner deux coups et mon bouclier en a pris qu’un seul avant de se briser en deux !
_ Pardon Alfred, je te rachèterais des armes en ville. Je suis vraiment vraiment confuse. Je suis une tête de linotte, je ne fais jamais attention où je vais, Miss me le rappelle tout le temps.”, elle me semblait beaucoup plus sûre d’elle la veille. J’étais en train de perdre le fil de ce qui était en train de se passer, il fallait que je rétablisse la vérite.
“Non, tu ne me rachèteras rien du tout. C’est moi qui suis vraiment désolé. En vérité, oui, je t’ai suivi.” Le blanc qui suivi fut très très gênant.
“Ah, je le savais ! Toi aussi tu voulais partir à l’aventure hein ? Je l’aurais parié, tu n’arrêtais pas de me poser des questions l’autre soir ! fit-elle dans une exclamation tellement joyeuse et innocente que je fus instantanément soulagé, même si une part de moi était tout de même un peu confuse de cette réaction si, simple. “Ta soif de connaissance et d’aventures, tes yeux qui pétillaient dès que je te parlais de Darnassus, c’était incroyable ! Je m’étais dites, lui demain il va partir découvrir le monde !
_ Je suis donc si prévisible, ahah.
_ Hihi, je suppose oui !”

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Maêlle et Alfred se prélassent dans la taverne de Thelsamar (ndf: qui n'est en vrai pas du tout la taverne de Thelsamar, les plus fins d'entre vous l'auront remarqué grace à l'architecture humaine des lieux, mais bon heu... j'ai fait avec ce que j'avais x) )

Nous nous rendîmes à Thelsamar, joyeusement et ayant totalement oublié notre déconvenue précédente. Ce petit village était assez festif en l’état et les nains du coin était très accueillant. Nous sommes allé à l’auberge, nous avons commandé deux plats des fameux “boudins de Thelsamar”, et nous avons continué à discuter comme si le monde nous appartenait et que rien ne pouvait nous arrêter. C’était si simple. Comme je l’ai déjà dit, le lien qui nous unissait était spécial, il est toujours un peu embarrassant pour moi de penser à cette époque. Mais je ne peux nier l’évidence aujourd’hui, si je me trompais sur mes sentiments, j’avais tout de même toutes les raisons du monde de m’attacher à Maêlle. La discussion changea un peu, elle me parla de son groupe d’aventurier, basé à Darnassus, qui était complété de pas mal de gens, humains et elfes en paticulier. “Shari-fal”, ou dit “l’Héritage” en elfique. A la base, ils étaient fomentés par la grande pretresse d’Elune, Tyrande Murmevent, pour protéger l’héritage culturelle de Darnassus et intégré son histoire à travers tout Azeroth. Non pas comme des conservateurs religieux ou autres, mais plus comme des historiens. A ce titre, ils devaient aussi protéger des lieux historiques contre tout pillage ou attaque. Le groupe, composé d’elfes au départ, mené par Uriel Tree, dit “Urtikaire”, s’est vite ouvert à l’extérieur et à commencer à recruter bon nombre d’humains, pour avoir une meilleur panoplie de talents que ce monde avait à offrir. Et Maêlle s’était mis dans l’idée que je pouvais les rejoindre, si je voulais. Juste comme ça.

L’enthousiasme me saisit et le destin avait décidé où je devrais me rendre ensuite. Darnassus. Finalement, je savais qu’en partant du jour au lendemain de Dun Morogh, je serais certainement amené à découvrir cette cité. L’idée était plus qu’ennivrante et rejoindre les Shari’Fal, quelques que soient leur véritable but, quand bien même cela n’avait absolument rien à voir avec mes ambitions premières, allait de paire avec ce sentiment. Pourquoi pas. Et puis, Maêlle serait là… Et tant d’autres personnes qui changeraient le cours de ma vie, mais ça, j’étais encore loin de m’en douter.

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Le fameux barage du Loch Modan, avec un Alfred plus déterminé et grandit, que dans l’histoire contée ici.
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